Là-bas IV

Glaciation

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Sortir ce blog de l’engourdissement des longs mois de l’hiver et d’un printemps spécialement escarpé n’est pas une mince affaire. Revenir sur cette hibernation prolongée sous le soleil de plomb de juillet, est-ce bien raisonnable ? C’est qu’on en a accumulé des éclats de lumière ou d’obscurité pendant ces journées de plus en plus longues… Autant s’y atteler avant de s’abandonner – à nouveau – à la torpeur de l’été.

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Là-bas III

Feuilles mortes

l'offrande

Alors qu’on a arrêté de compter les journées blanches qui se succèdent et se ressemblent – la nuit laisse place à la brume, la brume pèse toute la journée, plombée par les tourbières et l’air froid du nord – et qu’on s’y fond, bien installées dans l’hiver, on se souvient des feux de l’automne comme d’une vie antérieure. Nous voudrions vivre dans un éternel octobre, parmi les dorures baroques et le velours rouge des feuilles qui tombent, les premières morsures du froid au matin, les odeurs tendres des champignons, de la décomposition de l’humus mouillé et des feux de cheminée, cuivrées aux feux de ces longs crépuscules qui commencent dès midi. Une agonie flamboyante, qu’on voudrait sans fin. Mourir éternellement, vivre éternellement.

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Là-bas II

Quelques clous sur le cercueil de l’été

« Vers midi, ou à peu près, autant que nous en pûmes juger, notre attention fut attirée de nouveau
par la physionomie du soleil. »

Léon_Spilliaert_(1900)_-_Faun_bij_maneschijnIl est plus que temps d’enterrer l’été. Nous sommes sacrément en retard, oui, mais il faut dire que les feux du soleil ont été longs à s’éteindre, dorant activement jusqu’aux premières semaines d’octobre les feuilles et les esprits alanguis qui déjà, rêvaient de son retour… Pour notre part, si nous avons abandonné avec chagrin les longues soirées d’août, les éclaboussures ensoleillées du matin et du soir, et le contentement des moissons, comme vous le savez déjà, nous n’aimons guère l’été.

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Là-bas I

Floraisons choisies

« So that a man may die of a rose in aromatic pain... »

Les bourgeonnements du printemps sont loin derrière nous. Le solstice passé, tout s’épanouit désormais comme un fruit un peu trop mur. La nature brille joyeusement sous les feux de la décomposition qui, discrètement, commence déjà son œuvre patiente. L’arrivée de l’été ne nous réjouit guère (notre nature nous incline vers les périodes transitoires) ; raison de plus pour se remémorer comme il se doit les floraisons du printemps.

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