Hochrot II

« Aimes-tu l’obscur
Les nuits couvertes de rosée
Redoutes-tu le matin
Fixes-tu le rouge du soir
Soupires-tu lors du repas
Pousses-tu le gobelet
Loin des lèvres
N’aimes-tu pas le plaisir de la chasse
N’es-tu pas attiré par la gloire
Le tumulte de la bataille
Les fleurs fanent-elles
Plus rapidement sur ta poitrine
Qu’elles ne faneraient autrement
Le sang afflue-t-il en toi
Palpitant jusqu’au cœur »

séparation

Traduction faite maison du poème « Liebst du das Dunkel… » écrit par Karoline von Günderode en 1805, découvert dans le recueil Rouge vif. Pour un portrait crépusculaire de cette poétesse (et de son non moins romanesque et suicidaire collègue Heinrich von Kleist), je recommande le très beau Aucun lieu. Nulle part de Christa Wolfe | Éclipse de soleil trouvée dans Les étoiles – essai d’astronomie sidérale, Angelo Secchi, 1895 | Serenade in Red, Oxbow, 1996. J’ai eu la chance de voir le groupe en live il y a peu ; il mérite décidément tous les hommages du monde.