Infidèles / Marginalia

Démonologie ?

« Je me tenais au bord de la première marche de l’escalier de métal noir. »

Il y a des choses qui s’imposent au point de mériter plus qu’une note de bas de page. Je remets donc l’ouvrage sur le métier – ici plutôt qu’en dessous, en marge ou en lien hypertexte de l’article de départ histoire de ne pas (trop) se perdre en labyrinthiques ramifications.

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Infidèles

« Qui sait, après tout, si la forme la plus active de l’adoration n’est pas le blasphème par amour,
qui serait la prière de l’abandonné ? »

Peut-être bien qu’« Apokatastasis Pantôn » a été mon introduction au black metal, le seuil, mais la chronologie est floue. Mes souvenirs d’écouter Paracletus en boucle, fascinée, sont en revanche très clairs : et c’est clair qu’il m’apparaissait, limpide, utilisant un langage que je n’avais jamais entendu mais que je comprenais comme si je l’avais parlé depuis toujours. Pour des raisons bassement matérielles, je l’ai laissé de côté pendant quelques années, et je m’y suis remise cet été. Cet album dont je connaissais encore par cœur chaque note, chaque inflexion, chaque torsion m’a laissée encore plus abasourdie qu’à l’époque. Il m’aura fallu une grosse décennie à écouter du black metal, à explorer, dépiauter, aimer profondément le genre, pour prendre conscience non pas de la révérence incomparable de Paracletus – elle est évidente – mais de son irrévérence, ce qu’il a de bizarre, d’iconoclaste, d’infidèle.

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